Départ officiel

Le 16 mars, c'est le grand départ... nous retrouvons sur le parking de la station Total non loin de la zone franche, les autres coéquipières fraîchement débarquées du bateau.

Les 4X4 rutilants qui se garent nous impressionnent... et semblent tellement plus costauds que le nôtre !

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Notre amie Annie de Tanger est là pour nous encourager.
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L'ambiance est sympathique, petits gâteaux et thé nous attendent sous la tente berbère. Sarah se laisse gagner par les tam-tam et les danses des équipages Total !
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Maintenant, en route pour Meknès (à 3 heures de Tanger), où nous attendent les vérifications techniques pour les équipages qui n'étaient pas à Sète, le briefing général et une garden party.
Nous sommes accompagnées en permanence de notre mascotte donnée par Isabelle Costa...
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et l'horloge ancienne, symbole de la longue histoire de la comtoise d'Hélène et Frédérique, qui a voyagé à travers toute la France pour s'établir finalement à Lyon. Elle ne voulait pas manquer ce périple dans le désert !

Nous pourrions y rajouter notre compas de bord (le petit machin presque écrasé par le lion) : initialement compas du deltaplane de Krystèle, nous pensions l'utiliser pour pouvoir garder le cap dans l'habitacle pour les longues distances sans points de repère au loin. Mais nous nous apercevrons bien vite que notre petite boussole indiquait invariablement... le Sud !!!! Tout au long du rallye, l'instruction qu'elle donnera fidèlement à la navigatrice sera "cap au sud" - ce qui finalement aura le mérite d'apporter de la bonne humeur à notre équipée !


 

Lundi 16 mars, nous roulons en petits convois jusqu'à Meknès où, une fois installées à nos hôtels respectifs, nous assistons à une belle soirée marocaine organisée par le sponsor officiel du rallye, les conserves "Aicha". Nous avons l'honneur d'être à la table d'une princesse marocaine, épouse du cousin du roi... comme dit l'un des convives de notre table "Avec sa montre, vous pourriez vous acheter cet hôtel !!!".


Le lendemain matin, rendez-vous à 7h30 dans une propriété viticole pour les vérifications techniques des équipages qui, comme nous, ne les ont pas faites à Sète en France. Une trentaine de véhicules sont ainsi inspectés sous toutes les coutures. On installe notre Iritrack (la petite boîte noire qui permet aux organisateurs et aux supporters de nous suvire en direct, et dispose également d'une liaison radio et d'appels d'urgence pour raison mécanique ou médicale). Remise des gilets, entretien médical, formations techniques aux appareils, photos, inspection mécanique... nous cheminons ainsi de stand en stand toute la matinée. Krystèle brique le 4X4 pour la photo.

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Les bénévoles de l'organisation apposent les plaques du rallye
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La file d'attente !
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Avec les équipages africains de TOTAL.
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Les équipages déposent matériel, vêtements et médicaments à la caravane médicale qui oeuvre en marge du rallye, et, en plus des consultations médicales, se chargera de les redistribuer aux associations locales en fonction des besoins.
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Nous en profitons pour découvrir d'étranges véhicules de la catégorie "buggy"
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La journée se poursuit avec garden party au cours de laquelle nous écoutons notre premier briefing, qui pose les règles du rallye et l'organisation de l'événement.
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Les vérifications techniques bouclées, tous les équipages se retrouvent sur la place traditionnelle de Meknès pour le départ officiel du rallye, salué par les commerçants de la place avec des groupes musicaux qui rythment l'ambiance.

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Ce n'est que vers 16 heures que nous prenons la route pour Erfoud, petite bourgade de montagne que nous atteindrons vers 20h30. Krystèle prend le temps d'aller saluer la famille de Samia (oncle, tante et cousins) qui réside à Erfoud, tandis que Sarah s'active sur le "scotchage" des cartes que nous utiliserons au cours du rallye : il est nécessaire de les renforcer si l'on veut qu'elles tiennent le choc ! La journée fut très longue, mais il nous faut prendre le rythme, cela ne fait que commencer !

 

 

 

Arrivée à Tanger

15 mars 2009 : Ca y est, les deux gazelles ont débarqué à Tanger jeudi matin, après s'être acquittées d'un supplément bagages !

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Mais qu'il y a t-il donc de si encombrant dans leurs affaires ?????
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Un cale-roues par personne, 4 tenues de pépettes pour les soirées obligatoires, de gros autocollants, un tapis de selle pour mulet (pour la rando de Krystèle en mai prochain), du matériel de dernière minute pour le 4X4.... voilà qui remplit bien vite les sacoches, et change quelque peu des bagages habituels de nos voyageuses !!!!Bon, maintenant, il faut s'activer, en route pour le garage Renault, où le 4X4 doit passer en révision.

Krystèle n'oublie pas d'envoyer des nouvelles aux lecteurs du blog.
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Road book

* JEUDI 19 MARS - 1ère EPREUVE ***********************************************

La nuit fut difficile avec la promiscuité des autres tentes, le bruit... Un réveil sonne à 3h30, une gazelle souhaitant prendre sa douche avant le petit-déjeuner !!! Vives protestations alentour. Il manque à notre attirail des boules Quiès ! Krystèle s'en fabriquera avec des tampax, plutôt efficace ma foi... Dominique Serra, l'organisatrice, nous lève de sa douce voix à 4 h.
Là, une question stratégique se pose : faut-il démonter la tente ou la laisser sur place, puisque le bivouac est au même endroit. Rapidement, nous décidons de la laisser sur place et y déposer une malle à l'intérieur pour éviter qu'elle ne s'envole. Nous nous débarassons aussi du bât de mulet, que nous traînerons tout le long du rallye puisque nous devons le déposer sur la route du retour au village ou Krystèle démarrera sa randonnée début mai... Si nous ne pouvons pas rentrer au bivouac, nous dormirons dehors ou dans la voiture.
Une organisation commence à se mettre en place au sein de l'équipage : rangement des sacs, Sarah va chercher le véhicule et notre ordre de classement qui détermine aussi notre parcours et ordre de départ du jour. 5 parcours différents sont mis en place, et les véhicules démarrent à partir de 6 heures, 5 par 5, toutes les deux minutes. Nous nous retrouvons autour du petit-déjeuner, que Krystèle a généralement du mal à avaler à cause de "sa boule au ventre". Le sress de la compétition fait son effet ! Pour Sarah, c'est l'effet inverse, elle a bon appétit. Les calculs et vérifications du premier point de passage (CP comme Check Point) prennent du temps, il s'agit de ne pas se tromper de direction ! Notre table n'est pas bien éclairée, pas facile pour bien repérer les points. On ne peut placer que le premier CP, les autres (8 à 10 balise par jour) nous étant donnés lorsque nous aurons atteint le premier. Les CP doivent être franchis dans l'ordre, et rapportent de plus en plus de points.
Nous partirons dans les premières lignes, comme les matins suivants. Sarah navigue ce matin, et dès la ligne de départ franchie nous nous arrêtons pour prendre notre cap et déterminer un point caractéristique à atteindre sur notre trajectoire :

En fonction du terrain, il pourra être situé à quelques centaines de mètres (buissons, tas de cailloux, arbres...) ou à plusieurs dizaines de kilomètres (montagnes au loin).
Juste après le départ, au point du jour, nous passons une montagne et retrouvons un équipage dont nous avons fait la connaissance la veille. Caché au pied de la montagne, dans une faille, le drapeau est là. Le gardien marocain du CP nous donne notre autocollant et relève notre passage. Il nous remet notre road book de la journée ; nous nous installons par terre pour une heure de calculs et de reports sur la carte. A nouveau, il ne faut pas se tromper ! Nous vérifions parfois nos points avec d'autres gazelles.
Pour atteindre le CP2, nous cherchons à éviter la montagne qui nous barre la route, mais en même temps devons suivre au maximum le cap pour limiter les kilomètres parcourus qui nous pénalisent. Nous traversons des paysages splendides, mais déjà nous sommes dans l'ambiance course et ne prenons pas le temps de nous arrêter pour faire des photos. Un équipage nous rappelle qu'il est interdit de se suivre : nous ne le suivions pas, mais nous allions au même cap sur le même parcours ! Nous le laissons partir jusqu'à ce qu'il disparaisse de notre vue. Au CP3, petite interview de Sarah pour le challenge Brink's auquel nous participons grâce au sponsoring de C2C. Cette fois, il est situé derrière la montagne, et nous avons hésité avant de le trouver.
Nous avons bien avancé, et nous voici déjà en route pour le CP4, franchissons des plaines herbeuses, croisons des chameaux. C'est magique, comme si nous flottions sur une mer d'herbes ! Le point de repère est facile, une montagne de sable caractéristique. Nous rencontrons un équipage marocain, complètement perdu. Nous le remettons sur la bonne voie. Nous arrivons pile poil sur le CP4, situé dans le sable ; un énorme 4X4 Eurosport arrive, et, oh surprise, s'ensable ! Notre liliputien arrive sans problème à le tracter pour le tirer de là. Les filles nous félicitent pour nos performances.
Sans traîner, nous reprenons la route au cap et inversons les rôles. Nous traversons de longs plateaux, puis un fond d'oued très large, puis avons des difficultés à traverser une tranchée qui comporte un fond caillouteux agressif. Nous sommes parfois dépassées par des 4X4 qui foncent au risque de casser leur matériel. Tout à coup, nous sommes rejointes par l'hélicoptère qui zone auprès des derniers CP de la journée. Il nous suit une dizaine de minutes, filmant notre beau toit 100% mamans,  et nous poursuivant en rase motte de tous les côtés. Krystèle se croit dans un film de James Bond lorsqu'elle l'aperçoit dans son rétroviseur !
Il fait de même avec les autres véhicules qui arriveront après nous au CP :
Peu avant le CP5, situé en bord de piste et facile à trouver, nous nous faisons doubler par des gazelles furieuses au bolide féroce... La nuit tombe et nous rejoignons le bivouac situé dans une palmeraie, en longeant le long d'un canyon. Nous sommes fières de cette première journée. Nous ne nous endormons pas sur nos lauriers, car on nous a annoncé que les difficultés seraient croissantes au fil de la semaine.
Là encore les rôles s'organisent : Krystèle va remettre notre feuille de route au camion-QG, Sarah va faire le plein de gazole et commencer à vérifier les niveaux, la pression des pneus. Krystèle la rejoint pour nettoyer le 4X4 et souffler le moteur. De retour à la tente, nous pouvons nous détendre un peu, prendre une douche, et lire les premiers emails que nos supporters nous envoient. Un délicieux repas et nous passons la phase récupération !Séance soufflage du filtre et du moteur :

SNV31539  

ANN 21032009 Leg3 030044 ANN 21032009 Leg3 030040 

MIC 21032009 Leg3 010019 MIC 21032009 Leg3 010018

 


* VENDREDI 20 MARS - 2ème EPREUVE ****************************************

Lever 4 h, il va falloir nous habituer... Nous récriminons contre l'équipage qui a encore mis son réveil à 3h30 ! Sarah poursuit la navigation ce matin, et en route vers le CP1. Nous nous retrouvons en ce début de matinée dans les mêmes zones que la veille. Ce CP n'est vraiment pas facile à trouver ; Sarah propose à Krystèle de monter tout droit la montagne pour arriver directement au CP, mais Krystèle préfère le contourner, craignant de se retrouver coincée. Finalement, d'autres équipages tentent le coup et parviennent plus directement au CP... pas évident de faire les bons choix ! Sarah descend de voiture et part en reconnaissance à pied, à flanc de montagne. Elle dégotte le drapeau, bien caché dans un repli ! Un autre équipage derrière nous attendait tranquillement le résultat de nos investigations pour nous rejoindre si nécessaire.Nous nous posons pour faire nos calculs à genoux et repartons vers le CP2. Nous préférons suivre la piste pour éviter les dunes qui se dressent devant nous. Tout est choix stratégique : tirer au cap mais passer du temps en franchissement et se galérer dans des reliefs inhospitaliers, ou suivre un peu plus les pistes et contourner les obstacles. Le tout est de faire un bon dosage des deux. Dans cette vallée, nous rencontrons un équipage qui n'a pas pu rentré au bivouac la nuit dernière, nous leur indiquons la voie à prendre. Arrivées dans la zone du CP, Sarah part en reconnaissance dans le sable et trouve le drapeau. Un bon coup de sifflet et Krystèle la rejoint, mais s'ensable au pied de la balise ! L'occasion de tester nos plaques de désensablement...
Pour le CP3, nous osons couper en grimpant directement sur les reliefs au travers de la montagne, pour prendre au plus court. Nous devons franchir une barrière rocailleuse : Krystèle craint pour le 4X4, mais la tactique et la technique fonctionnent, c'est réussi pour cette fois ! Plus loin, nous serons contraintes à contourner la montagne. La conduite est difficile et l'attention de Krystèle très sollicitée. Puis nous prenons une piste vers le village de FEZZOU et après bien des aternoiements, nous décidons de traversée la vallée pour atteindre des montagnes aux sommets sableux. Erreur! Plus tard en joutant deux cartes pour plus de visibilité et après avoir grimpé sur les crêtes sous le soleil pendant plus de 30 minutes (au grand désespoir de Krystèle qui patientait dans la voiture), Sarah s'apercevra de sa mauvaise lecture de carte qui entraîne une perte de temps et rajoute des kilomètres. Enfin, après avoir remonté le fond d'un petit oued, nous arrivons dans la zone du CP. Personne en vue, Sarah en profite pour trouver un endroit discret. Mais avec les tenues fournies par NISSAN, il faut retirer le gilet fourni par l'organisation, qu'elle n'a pas remis aussitot, préférant immédiatement partir à pied exploré la zone. Sur le chemin du retour, les Sherifs du rallye l'interpelle pour lui rappeler un point du réglement : "le port du gilet est obligatoire". Conséquence, l'équipage 166 risque une pénalité, que nous n'aurons pas! Ouf! Une recherche minutieuse s'engage. D'autres véhicules zonent aussi. Mais où est caché de CP? Finalement, en escaladant la montagne, nous le découvrirons non loin de la première exploration de Sarah. Ah! il ne faut pas manquer de perspicacité! En route vers le CP4.Nous empruntons un large plateau et Sarah reprend le volant. Un cordon de dunes nous apparaît au loin, et nous allons devoir l'affronter, en plein cagnard ! Dans le sable, un véhicule Total est ensablé ("tanké"), un autre tente de lui porter secours mais, par solidarité, nous nous arrêtons aussi. Krystèle panique à la vue du sable, Sarah s'attache à sortir l'autre équipage de son trou. De temps en temps nous observons, envieuses, d'autres 4X4 qui franchissent les dunes sans aucun souci. Aucun passage n'est bien pour traverser ces dunes aux yeux de Krystèle. A notre tour, nous nous ensablons, et il est midi. Le stress et la panique font craquer Krystèle ; pour la rassurer, Sarah lui laisse le volant et indique le passage. Finalement, on s'en sort pas mal, peu après.Nous nous retrouvons au fond d'un canyon parsemé de sables et d'herbes à chameaux. Il ne faut surtout pas s'arrêter pour éviter de s'ensabler ! Nous grimpons sur un plateau rocailleux, qui ne nous laisse aucun répit pour se reposer. La physionomie du relief change en permanence, et il faut constamment s'adapter et prendre des décisions de cap et de franchissement. Krystèle tente une triangulation pour savoir où nous sommes ; la navigation met ses nerfs à rude épreuve. Peu après s'être arrêtée pour prendre une autre visée, elle s'aperçoit qu'elle ne trouve plus son compas de visée. Catastrophe ! Une recherche minutieuse est lancée, le compas nous est indispensable et nous gagne beaucoup de temps et de précision par rapport à une boussole classique, et nous ne l'avons pas en double ! Krystèle s'en veut et reste inconsolable, c'est la fin du rallye pour elle... mais persuasive, Sarah décide de retourner sur nos traces et de tenter de le retrouver. C'est incroyable, nous tombons dessus peu après ! Et là, Krystèle s'exclame : "et mes lunettes de soleil, elles sont où ???" Quelques recherches resteront infructueuses mais nous décidons de ne pas nous attarder, la journée n'est pas finie. Pfff, hélàs la litanie des objets perdus au cours du rallye ne fait que commencer !
Un équipage EXCO nous rejoint peu après, perdu lui aussi. Mais au final, nous retombons sur nos roues un peu plus loin. Sarah reprend la navigation : mais où est ce fichu drapeau ? Elle arpente à pied les crêtes et les montagnes pour le trouver, et finalement revient en courant : "Il est là-bas !!!". L'équipage EXCO profite aussi de notre découverte.Nous poursuivons sans tarder (pas le temps de manger dans tout ça, on grignote des gâteaux secs de l'armée...), et, au lieu de suivre un petit oued très accidenté, nous "escaladons" directement la montagne. Là, il faut ensuite tenter de la descendre !!! Ouh-là-là... ça pique dur sur ce versant-ci. Nous tentons notre chance et descendons les marches petit à petit, bien perpendiculaires à la pente pour éviter de se déséquilibrer et risquer le tonneau. C'est réussi ! Plus loin, nous traversons un village (ouf, un peu de piste !), mais à la sortie, de nouveau, les dunes sont là... nous aurions pu les contourner en rejoignant la balise par l'autre côté de l'arête mais nous nous engageons dedans et retrouvons l'équipage "Nadia (alias Lulu-la-boulette), déjà ensablé. Il nous demande de le tracter... Krystèle est récalcitrante car n'en peut plus et souhaiterait en finir avec le sable avant la nuit, mais Sarah sort la corde et on arrive à le sortir de là. A notre tour nous nous ensablons 50 m plus loin, et l'équipage Nadia nous propose de nous aider. Mais à ce moment-là elle se rend compte que sa roue, trop dégonfler, vient de déjanter !!! Nous leur prêtons notre bouée orange qui permet de soulever le 4X4 en la gonflant avec les gaz d'échappement, et pendant que nous pelletons et nous dégageons de cette mauvaise passe, quelques marocains viennent aider les filles. Elles nous apprendront au bivouac qu'elles ont fait une inversion de boulons (alu-acier) et abîmer tous leurs pas de vis !!! Elles ont fini la journée en faisant appel à l'assistance mécanique, et ne sont pas rentrées avant minuit... Pendant ce temps, Krystèle veut arrêter de chercher le CP pour rentrer au bivouac, mais un petit effort, le drapeau n'est qu'à quelques centaines de mètres ! Nous finissons par l'atteindre, à la nuit tombante. Heureusement la piste est proche pour regagner la route du bivouac.Sur la piste du retour, nous arrivons même à temps pour "topper" un autre CP. Génial ! Nous rentrons de nuit, en convoi avec d'autres véhicules, en passant par la bourgade de Rissani. Un véhicule de l'organisation vient nous aider à rentrer. Le bivouac est très visible de loin.
Au bivouac, nous sommes touchées par les dizaines d'emails que nous transmettent nos fans, un vrai dopant pour reprendre des forces et aborder la journée suivante !

 JEA 19032009 Leg1 020189 JEA 19032009 Leg1 020235 

ANN 21032009 Leg3 030036 ANN 21032009 Leg3 030037

 


* SAMEDI 21 MARS - 3ème EPREUVE *******************************************

Ce matin, nous inversons les rôles : Krystèle navigue et Sarah conduit. Les premiers CP sont le long de la route, via Rissani : l'organisation veut nous nous faire débuter le hors piste environ 30 km plus au Nord.
Pour limiter le nombre de km, Krystèle prend au cap jusqu'à atteindre une piste plus importante.
Nous traversons des villages et des routes inondées. Nous pouvons admirer un Maroc vert !Sur un plateau sans relief, nous débutons la navigation au cap, de touffe en touffe. Ce n'est vraiment pas facile de rouler en ligne droite sans dévier sur plusieurs dizaines de km, sans compas de bord (le seul équipement qui nous manquera vraiment), essayant de viser un point imaginaire et de le fixer à en avoir mal aux yeux. Le terrain est plat mais des sortes de choux-fleurs secouent le 4X4 lorsque nous ne pouvons les éviter. Nous tombons parfaitement sur le CP, situé à la lisière de dunettes qu'il nous faut ensuite franchir.
Après notre séance de reports de points habituelle, nous partons : le directeur sportif nous a annoncé une journée roulante. Effectivement, nous traverserons de grands plateaux lisses comme des billards et rien à l'horizon.Nous rejoignons une piste et à un col, nous hésitons longement sur la stratégie à opérer: suivre cette grosse piste sur laquelle de nombreux équipages se sont engagés, bien qu'elle n'est pas au cap ou faire demi-tour pour reprendre une ancienne piste qui semblait plus au cap. Nous privilégions cette dernière hypothèse. Cette piste, très abrupte, est par endroit à demi éboulée. Parfois, Sarah est incertaine sur les capacités du 4X4. Notre Terrano est un bon grimpeur et passera très bien ces montées rocailleuses.Plus loin, sur le plateau, nous retrouvons deux autres équipages aussi hésitantes sur le cap à suivre. Rassurées, nous reprenons notre trajectoire en traversant des paysages splendides. Nous croisons des nomades qui gardent leurs moutons, des femmes montées sur des anes. Nous prenons le temps d'admirer leurs ports de tête, leurs vêtements et regrettons de ne pouvoir prendre notre temps.
Enfin, après une petite erreur de trajectoire, nous trouvons notre CP.A peine arrivées, nous voilà déjà reparties à l'assaut du prochain CP, c'est très simple : il suffit de reprendre la piste principale (qui s'avérera assez difficile à retrouver en raison du relief du terrain), et de prendre au cap après un oued et dans le deuxième virage à gauche! Aussitôt dit, aussitôt fait, et nous voilà au CP. L'équipage des sapeurs pompiers est entrain de déjeuner et l'équipage de nos copines de TOTAL en repart. Aujourd'hui, nous prendrons le temps de manger chaud, tout en discutant avec le gardien du CP et en réaménagant le coffre du 4X4.A quelques kilomètres de là, nous retrouvons nos  copines de "TOTAL" dont une roue avait crevé.
Nous nous arrêtons et Krystèle en profite pour discuter joyeusement. La conduite sur les pistes étant plus facile, les équipages ont tendance à rouler plus vite et les véhicules sont plus malmenés. Notre CP 7 est situé au fond de l'oued Zerzef.Le temps presse et nous décidons de tenter d'aller au CP 8 qui se situe non plus de notre prochain bivouac. Le temps est menaçant et un orage se prépare. Par une piste nous traversons des montagnes noires comme du charbon, Khabt el Hejar et Hamer el Khdad. Avec la pluie, la luminosité est magnifique. Avec la pluie, les oueds ont grossi et nous réussissons à en traverser un sans encombre. Une fois de plus, nous osons couper directement par la montagne bien que la piste n'est pas indiquée sur la carte. Rassurées, nous apecevons le bivouac et nous saurons le retrouver facilement. Pour atteindre le dernier CP de cette journée, nous passons par un village, puis traversons un oued sec très large. Non loin de là, nous pouvons suivre des yeux d'autres équipages qui en reviennent. Nous nous y rendons facilement et hop! retour au bivouac. Le retour sera légèrement plus compliqué, le bivouac étant juste derrière des dunes et ce soir, il est hors de question de les traverser. Nous les contournons donc.
Voilà une autre journée bien remplie et aujourd'hui, au bilan des pertes, nous avons égaré la trousse. Heureusement, la solidarité des gazelles va jouer et on nous prêtera des crayons.

SNV31535   MIC 19032009 Leg1 010226   ERI 19032009 Leg1 010035

 

 

 

 


* DIMANCHE 22 MARS - 4ème EPREUVE  : LES DUNES DE MERZOUGA ****

C'est la fameuse journée des dunes... qui commence mal pour nous, puisque nous mettons une heure à trouver le premier CP, planqué dans un repli de terrain non loin des dunes. Nous passons sans le voir, et tombons par chance sur un autre CP qui permet de nous positionner et de revenir sur nos pas.Du coup, nous arrivons au pied des dunes à 10 h, bien tard, car le soleil a déjà commencé à chauffer le sable ! Et plus le sable est chaud, moins il est porteur pour nos roues... Nous avons le choix de faire les dunes 'X', qui rapportent plus de points mais sont situées au coeur des sables, ou un parcours plus périphérique aux dunes. De nombreuses gazelles ont profité du sable durci par la pluie de la veille et tenté les 'X'. Nous n'allons pas nous dégonfler et choisissons le gros lot ! La plupart ont déjà fait leurs traces, c'est ainsi qu'une avenue nous indique la direction à suivre vers le CP (ce qui facilite l'orientation...). La tentation est grande de suivre leurs traces, mais il est très difficile de franchir les dunes lorsque le terrain a été labouré par les précédentes gazelles. Nous essayons de les éviter, mais n'arrivons pas à franchir une grande dune qui nous aurait permis de prendre un autre chemin... et nous finissons par retomber sur l'autoroute ! Heureusement, comme il a plu la veille, le sable reste dur assez tard.  Nous ensablons pas mal, mais pas comme certaines voitures que nous apercevons, au détour des pentes, couchées sur le flanc ou posées sur le châssis. L'hélico et les journalistes en font leurs choux gras !!! Nous nous aidons mutuellement à nous désensabler, et nous trouvons ainsi à cheminer en convoi. Notre groupe commet l'erreur de se rapprocher des grandes dunes au lieu de les contourner, ce qui nous pousse à de plus en plus de franchissements et de côtes raides. Les miss et un équipage Total nous fait des frayeurs à mettre trop de pêche en haut des dunes, ce qui provoque un vol plané impressionnant ! Nous nous organisons pour éviter de se foncer dessus : les navigatrices marchent et s'échelonnent le long des crêtes en indiquant si le passage est libre et convenable. Krystèle s'épuise nerveusement, et se pose un peu le temps que les autres creusent lors d'un n-ième ensablement. Une bonne bouteille versée sous la tête l'aide à lui remettre les idées en place. Sarah fait passer tout le convoi et finit par se retrouver en queue de peloton, et les premières partent au-devant, nous laissant avec un vague sentiment d'abandon.Nous atteignons péniblement la balise 4X, au pied de laquelle Krystèle s'effondre en pleurs, à la plus grande émotion des organisateurs qui la félicitent chaleureusement et l'encouragent pour la suite "tu as fait le plus dur"... Nous poursuivons en petit comité, avec un 4X4 peu hardi qui nous suit. Les mobylettes naviguent autour de nous avec aisance et nous procurent force conseils. Peu à peu la conduite dans le sable s'apprivoise, et il n'est plus nécessaire de sortir les plaques à chaque passage mou ou en dévers. Nous finissons par nous extraire de l'enfer sableux vers 16 heures, heureuses d'avoir réussi mais vidées !  Nous poursuivons le long d'une piste sablonneuse et faisons une pause pour que Sarah puisse tirer un cap vers notre prochaine balise, tandis que Krystèle regonfle les pneus. Mais voilà, avec la chaleur, elle pose son casque (tout neuf) dehors au lieu de le laisser dans la voiture, et, trompée par le foulard publicitaire que nous portons parfois, elle reprend le volant en laissant le casque par terre, persuadée de l'avoir sur la tête ! Ce n'est qu'auprès de la balise 6 que nous nous rendons compte de la catastrophe... Krystèle désespère et veut retourner le chercher de suite, Sarah essaie de trouver le drapeau avant. Après quelques recherches et devant la nuit qui tombe, nous laissons le drapeau là où il se cache et retournons à l'endroit où nous avions quitté la piste. Plus de casque, il a dû faire un heureux ! C'est inquiètes de savoir ce que l'organisation pourra faire pour nous (ou nous pénaliser, voire nous mettre hors classement !) que nous finissons par rentrer au bivouac à la nuit, suivies par d'autres équipages qui ne connaissent pas le chemin. Nos nerfs sont mis à rude épreuves par de telles étourderies. Heureusement, le directeur sportif sera compréhensif et nous prêtera un casque sans nous pénaliser. OUF ! Quelle journée...  

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* LUNDI 23 MARS - 5ème EPREUVE : JOURNEE MARATHON *****************

C'est notre première journée marathon aujourd'hui : nous partons pour 2 jours consécutifs, en nous arrêtant en cours de route pour camper. Au matin, Krystèle se met à la navigation ; nous tombons après le 1er CP passé sans encombre au pied de gros reliefs posés sur du terrain plat, qu'il nous faut contourner. Nous tentons de rejoindre une piste qui mène à une mine mais la configuration a bien évolué depuis la création de la carte, et c'est une mauvaise option de se fier aux pistes. D'autres gazelles sont également perdues et les stratégies divergent. Nous arrivons à un grand oued que nous n'arrivons plus à situer. Nous nous enfilons sur une piste, vers l'ouest, mais heureusement un équipage de postières permet de nous localiser et nous nous rendons comptes que nous avons passé le CP. Nous revenons en arrière et le trouvons au pied d'une petite dorsale montagneuse. Krystèle, dépitée, laisse la place à Sarah qui fait de la navigation sa spécialité. S'en suit un beau parcours sur une petite piste au travers des montagnes, franchissant les cols. Sarah se dirige au cap et nous rejoignons généralement des passages qui sont d'accord avec elle... non indiqués sur la carte. Nous enfilons ainsi deux superbes vallées qui nous économisent de nombreux kilomètres de détours.Nous atteignons le mythique oued Rhéris dont les eaux peuvent être ravageuses et très dangereuses à franchir lors des pluies. Un chance, il est à sec ! Nous cherchons la balise au bord de l'oued, elle se trouve entre des dunettes qui arrivent justent à la masquer en hauteur. Quels vicieux... des traces précédentes nous aident à la trouver. Nous tentons ensuite de franchir l'oued au cap, mais nous peinons dans les herbes à chameaux difficiles à franchir... et stoppons juste à temps avant de tomber de plusieurs mètres au fond du lit à sec !!! Nous comprenons mieux pourquoi un équipage a fait un tonneau quelques jours auparavant, heureusement sans gravité. Pas toujours facile de voir les ruptures de terrain ! Après avoir longé la faille sur quelques centaines de mètres, nous gagnons le fond du lit et le longeons pour trouver un passage vers l'autre bord et rejoindre la piste. C'est pour nous l'occasion de croiser de beaux troupeaux de chameaux de tous âges, qui récompensent nos efforts.La progression se poursuit sans encombre le long des pistes qui traversent de magnifiques villages de pierre. Nous pouvons enfin prendre le temps d'admirer ce qui nous entour et de baisser la concentration. Les gamins nous saluent et cherchent à nous taper dans la main. Ici, on ne nous réclame rien.Après avoir "tapé" la balise, nous nous engageons dans un long plateau blanc sans relief, semblable à un lac asséché. Il y a ainsi 43 km à faire, au cap, sans repères au loin ! Nous progressons ainsi de buisson en buisson, Sarah s'explosant les yeux à les fixer. Arrivées dans la zone cible, au pied d'une petite crête, nous allons un peu trop loin et en fouillant dans les oueds, nous tombons sur le CP du parcours "S" (SUV), avec un équipage de postières qui a décidé de camper là. Sarah s'avance à pied sur les sommets suivants, mais pas de CP en vue. Nous décidons de rester avec elles pour la nuit, rapidement rejointes par deux autres équipages. S'en suit une sympathique soirée avec nos gazelles et un groupe de journalistes. L'occasion d'être interviewées sur notre expérience. Au cours de la soirée, Sarah découvre que l'une des concurrentes ici présentes n'est autre qu'Isabelle, une fille qui travaille chez Renault et qui lui a prêté un casque pour le rallye ! Retrouvailles exubérantes entre les deux gazelles ! La gaieté et l'entrain d'Isabelle mettent l'ambiance autour du feu, accompagnée de Coteaux du Layon et de foie gras...

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* MARDI 24 MARS - 5ème EPREUVE : 2ème JOURNEE MARATHON **********

 DSC 4998web Ce matin, c'est grasse mat' avec un lever à 5h00. Après le petit dejeuner composé de gateaux secs de nos rations militaires, nous mettons beaucoup de temps à placer nos points du jour et nous partons à 7h00. Les autres équipages sont déjà en route. Grâce au positionnement de la balise où nous avons dormi, nous trouvons facilement notre CP. Ensuite, le CP étant dans un trou, nous grimpons la petite montagne dans le cap et nous prenons au cap sur un beau plateau verdoyant. Tout simplement nous tombons sur la balise, Sarah ayant repris régulièrement la trajectoire. Après, nous reprenons au cap directement sur la montagne et non pas sur la piste. Sarah trouve des passages sympa et inédits entre les montagnes et on ne se trompe pas : magnifiques plats à tajines et oueds escarpés. Juste à la sortie d'un oued important, on tombe sur le CP attendu, commun à tous les équipages. Dominique SERRA est là pour nous accueillir ainsi que la journaliste du challenge Brink's, Fabienne. 




Un CP où quelques équipages sont rassemblés attendant leur gommette sur leur road book! Pour nous rendre au CP suivant, nous suivons une piste qui longe une falaise taillée comme l'ardoise. De temps en temps nous nous octroyons quelques écarts afin de gagner quelques kilomètres. Mais à un moment, il va falloir prendre au cap. L'important est de déterminer dans quel creux nous allons oser aller. Un équipage nous interpelle pour confirmer son positionnement. Nous ne sommes pas d'accord. Chacun suivra sa propre voie! On met du temps à trouver ce CP puisque nous avions positionné notre point à un mauvais endroit comme beaucoup d'équipages. Avec la fatigue et la chaleur, tout commence à nous peser. Trouver ce CP nous redonne du baume au coeur.Sur la route du CP suivant, nous hésitons longuement sur le fait d'aller chercher du gazol au bivouac, ce qui entraine une perte de temps et de kilomètres mais s'assurer de ne pas tomber en panne sèche ou de ne pas le faire. Finalement, nous irons nous ravitailler car la jauge du réservoir n'était plus qu'au quart. Avec le recul, nous n'en aurions pas eu assez! Puis on trace jusqu'à M'Hamid puis le CP est gentillement indiqué par les touristes au bout de la palmeraie. On hésite longuement sur la piste à prendre, plus loin ou plus près des palmiers. Des berbères à chameaux tombent à pic et nous mettent dans la bonne direction. On trouve le CP puis on s'attaque au CP 11 en repassant par M'hamid. Une nouvelle fois, nous hésitons sur la piste à suivre ; nous croisons nos copines de Total qui nous signalent qu'elles ont mis du temps avant de le trouver. La piste de la carte a changé de place et nous nous écartons vers le nord. Avec l'équipage américain, nous réussissons à nous retrouver et nous leur fournissons quelques litres de gazoil. Elles sont à sec et ont déjà pompé deux autres équipages. Krystèle se décourage et veut rentrer; la nuit approche. Sur les encouragements de Sarah, nous persistons et on finit par trouver la balise, cachée entre d'épouvantables dunes parmi lesquelles il est très difficile de garder un cap sans courir tout le temps au sommet. Une fois de plus, nous manquons cruellement de compas de bord. Pour le retour, Krystèle étant sur les nerfs, Sarah prend le volet. On rencontre l'équipage des miss qui n'a pas trouvé la balise ainsi que celui des Citadines. Un véhicule nous confirme de la direction à prendre pour rentrer au bivouac, avec un peu de sable sur la piste. Mais nous nous en sortons! Ravies et soulagées de pouvoir rentrer au bivouac, nous pouvons indiquer la route au autres gazelles puisque nous y sommes déjà passées pour faire le ravitaillement.Allez à la douche!
Aujourd'hui, dans la série des pertes, nous notons, celle de la boussole !

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* MERCREDI 25 MARS - 6ème EPREUVE:

Ce matin, nous partons en première ligne. parcours B. Désormais, l'habitude est prise Sarah est à la navigation et Krystèle à la conduite. La première balise est très difficile à trouver, située au coeur des dunes où était notre balise 11 de la veille. Nous reprenons la piste empruntée la veille au soir et tirons au cap. Nous tentons de nombreuses triangulations, sans succès réel. Qu'il est difficile de se repérer et de se déplacer dans ces dunes. Nous trouvons finalement la balise au bout de trois heures. Nous placons rapidement les balises suivantes.
Notre 4X4 en route vers le CP2

Pour le CP 2, nous tentons une nouvelle fois de tirer au cap, mais les petites dunes se succèdent et conduire devient difficile. Changement de stratégie: nous tentons de suivre une piste inexistante sur la carte qui mène dans l'oued du Drâa. Nous traversons des terrains difficiles et inhospitaliers, l'ambiance y est lugubre. Finalement, nous arrivons dans le fameux oued du Drâa. Rigoureusement, nous reportons sur la carte nos caps et kilomètrages afin de connaitre notre progression. Au moment du déjeuner, l'équipage d'Actinium nous rejoint et nous échangons nos infos. A un fort et à un campement de touristes, nous nous apercevons que Krystèle a laisé le rapporteur breton à l'autre équipage. C'est la goutte d'eau pour Sarah qui en verse sur cet objet dont elle a tant besoin! Gentillement des locaux nous réconfortent puis arrive un Shérif de l'organisation qui apportent lui aussi quelque soutien. Nous nous rappelons les cours de Jean-Claude et utilisons la boussole. Nous tapons alors le CP du parcours A et partons dans une mauvaise direction. Des gazelles marocaines nous donnent alors les coordonnées de leur CP et  nous suivent vers le CP du parcours A. Krystèle décide d'aller voir si l'équipage d'Actinium n'y serait pas. Gagner! Vive le rapporteur Breton! Sarah est soulagée et nous tapons la balise 2 et repartons aussitôt vers le CP 3 au cap. La progression est difficile en raison des nombreux trous de boue durcis. Nous rejoignons l'équipage de Chris Mayne et de Florence Pham ui a cassé son frein. L'équipage de sapeur pompier, calé en mécanique, passe près de 1h30 à les aider à réparer. Le rendez vous est donné pour la nuit au CP 3.
 
Nous arrivons au CP 3 de cette première étape de la deuxième épreuve marathon!
Nous y arrivons à la nuit tombée, le drapeau était caché dans un bosquet tout près de la piste. Nous avons un accueil très sympathique des organisateurs (dont la Shérif militaire), une québécoise et ceux qui nous ont reçu au CP 4X dans les dunes de Merzouga. Chris et Florence nous rejoignent peu après. Soirée très sympathique autour d'un apéro dinatoire et d'un feu. Sarah retrouvera des connaissances communes (Anna Marie Pecoraro) avec Flo et Chris. Que le monde est petit! Nous apprécions cette soirée. Vers 22h, nous nous écroulons, mais Chris travaillera sur son 4X4 jusqu'à minuit pour réparer les freins sur les conseils des organisateurs qui n'ont pas le droit de l'aider.
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* JEUDI 25 MARS - 7ème EPREUVE: JOURNEE MARATHON-DUNES DE CHIGAGA

Le départ est donné vers 7h00. On se met d'accord avec Chris et Flo pour rentrer ensemble dans les dunes de Chigaga. Dans les dunes de CHIGAGA!
Il nous faut reprendre la piste afin de prendre les dunes dans le bon sens. Du côté du bivouac de cette étape marathon, les dunes sont à contre sens et un 4X4 ne peut pas monter un angle de sable d 45 degré. Krystèle stressée se détend et finalement appréciera la conduite malgré deux ensablements vite réglés. Sarah et Chris travaillent conjointement la navigation, montent les dunes à pied pour se repérer. Sarah concluera qu'un compas de bord serait vraiement très utile. Le premier CP de la journée pointe mais en arrivant au deuxième, l'indicateur de température du Terrano monte, un liquide vert s'écoule et le moteur n'a plus de puissance. Krystèle fatiguée, stressée, s'écroule une nouvelle fois, tandis que Sarah espère encore. Flo et Chris préviennent les organisateurs qui nous rejoignent et attendent que l'on déclenche l'assistance mécanique. Le simple fait d'appuyer sur ce bouton nous fait perdre 200 points! Finalement, nous le faisons. On pressent une fuite qui nous est confirmée par David et Bruno. C'est la fameuse durite qui s'est fendue en frottant sur une palme du ventialteur. Une fois le radiateur tombé, la durite est changée et nous repartons après 1h30 d'intervention...

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Il est 13H et on s'ensable alors que pointe le CP. Nous optons pour dégonfler comme les autres gazelles les pneus et cela va beaucoup mieux. Krystèle fait quelques frayeurs à Sarah qui voit arriver les pelles de désensablage dans ses bras. Nous trouvons rapidement une sortie. Mais à peine sorties du sable, la température du moteur augmente et le voyant avarie moteur s'allume. Une nouvelle fois, nous déclenchons l'assistance mécanique, nous choisissons la sécurité. Déception alors qu'on avait encore l'espoir de taper quelques balises et de rattraper le retard perdu. Nous attendrons plus d'une heure l'assistance mécanique qui rajoutera de l'eau dans le radiateur et rebranchera un tuyau. En fait, il n'y avait pas de nouveau problème !!! Simplement, nous avions oublié de remettre de l'eau après avoir fait tourner un peu le moteur... En attendant l'assistance, ouvre le bouchon du radiateur pour remettre de l'eau, qui lui  explose au visage: un geyser de liquide de refroidissement s'abat sur elle ! Pas de brûlure, mais le bouchon du radiateur est tombé quelque part... Nous le chercherons près d'1/4 heure, il était coincé dans une lame du ventilateur. Au regard de l'horaire, nous décidons de rentrer directement au bivouac. Fatiguée, Sarah hésite sur l'itinéraire. Nous traversons le plateau de l'Iriqui. Krystèle apprécie de conduire sur une terre plate et légèrement molle. En chemin, nous rencontrons un équipage de la Poste et demande à nous suivre. Le rallye est terminé. Allez, nous ouvrons la voie aux postières ! Nous reconnaissons peu à peu les paysages que nous avons vu lors de notre stage de Noël, et regrettons ce contretemps mécanique qui nous a privé des dernières balises de la course.

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Arrivées Au bivouac, nous rendons le matériel de secours (Iritrack et balise Sarsat). Ce soir, c'est la fête! Feu d'artifice et musique.Quel contraste au bivouac avec le calme du désert!Ce soir, nous nous coucherons plus tard que d'habitude mais raisonnablement tôt car demain, nous devons nous lever tôt pour la journée de transfert vers Essaouira. La tension retombe, la fatigue nous rappelle à l'ordre.

Prologue

* MERCREDI 18 MARS - PROLOGUE ****************************************

Nous partons ce matin d'Erfoud ; en cette journée, nous prenons notre temps pour le petit-déjeuner à l'hôtel, car pour une fois le rendez-vous n'est pas aux aurores. Nous avons environ deux heures de route avant l'étalonnage des compteurs, prévu à partir de 10 heures. A quelques kilomètres avant le point de rendez-vous, dans un village, tous les véhicules du rallye sont arrêtés : les organisateurs ne sont pas prêts, nous sommes arrivées trop tôt ! Les véhicules se mettent en file d'attente ; les gazelles en profitent pour discuter, faire connaissance et se donner des conseils. Nous profitons de ce moment pour numéroter nos cartes et les classer dans l'ordre.
Pour étalonner le véhicule, nous partons à 5 véhicules dont un de l'organisation, que nous devons impérativement suivre sur 20 km à allure régulière pour connaître le pourcentage d'optimisme ou de pessimisme du compteur kilométrique par rapport à la distance réellement parcouru. Un coefficient sera ainsi appliqué tous les soirs au relevé de notre compteur kilométrique et permettra de calculer les kilomètres que nous avons parcourus dans la journée.

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Nous arrivons à midi à notre premier bivouac. Là, de nombreuses tentes sont déjà montées dans l'espace prévu à cet effet :

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L'hélicoptère arrive et survole le bivouac ; le voici qui passe au-dessus de l'espace mécanique avec différents stands disposés en étoile :

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Et là, une course folle commence : il nous faut garer rapidement le 4X4, monter la tente, aller déjeuner, assister au briefing, calculer nos points... et nous mettre 30 minutes plus tard sur la ligne du départ du prologue !!! Nous en perdons nos capacités de calcul et de raisonnement pendant quelques minutes ! Finalement, l'organisation organise un second briefing et un autre départ, ce qui nous permet de souffler un peu. Pendant le prologue, Krystèle se met à la navigation et Sarah conduit. 
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Nous devons passer par un peu de sable, mais nous y parvenons sans nous ensabler. Nous tombons au pied d'une montagne, un peu perplexes, mais la balise est juste derrière... c'est ainsi que nous gagnons progressivement en confiance et nous acclimatons à la réalité du rallye. Nous rentrons au bivouac fières de nous, et nous pouvons l'être, puisque nous voilà classées premières de la catégorie "1ère participation" !

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Le soir, nous nous habituons à l'organisation du bivouac dont la disposition sera répétée tout au long du rallye. Nous déposons le Terrano au parking, déballons nos malles, réorganisons notre coffre, prenons la douche, dînons à l'excellent restaurant, discutons avec les autres. Et c'est l'heure de se coucher, car demain les choses sérieuses commencent !

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Classement officiel

Voici le classement officiel en fin de course:
27ème au classement général
et
8ème au classement "Première participation"


CLASSEMENT GENERAL :

1

pénalité: 115.51

Florence MIGRAINE BOURGNON

Corentine QUINIOU

138


2

pénalité: 166.42

Angélique ALVERGNAS

Sidonie DUBRULE

103


3

pénalité: 221.38

Catherine HOULES

Mélanie SUCHET

101


4

pénalité: 230.74

Eva DEVICO

Chris MAYNE

137


5

pénalité: 240.01

Anne MOISAND

Karine DENOIS-RACT-GRAS

118


6

pénalité: 359.02

Clémence JOYEUX

Olivia JOYEUX

185


7

pénalité: 366.14

Corinne SABATIER

Elisabeth LEBOEUF

119


8

pénalité: 376.19

Isabelle DE L'EPINE

Sophie DE L'EPINE GASTINE

167


9

pénalité: 591.84

Florence JAUSSAUD

Marie MENAGER

174


10

pénalité: 594.26

Valérie PASQUALINI

Myriam MAZZUCHINI TOFFANELLO

153


11

pénalité: 612.65

Laurence USUNIER

Florence DERAMOND

159


12

pénalité: 646.18

Valérie BERNARD

Virginie BERNARD

121


13

pénalité: 690.68

Réjane PENNEQUIN

Marie-hélène PENNEQUIN

181


14

pénalité: 777.57

Myriam VIGUIER-FAURIE

Sabine BERNOT

115


15

pénalité: 853.41

Syndiely WADE

Jade HANDI

165


16

pénalité: 853.64

Isabelle CHARLES

Catherine KERAMIDAS

122


17

pénalité: 966.65

Sandrine RIDET

Céline BONO

112


18

pénalité: 1015.03

Marie FROMENT

Claire AMSELLEM

169


19

pénalité: 1059.96

Silvina PINEIRO ARAMBURU

Stephanie FENESTRAZ

194


20

pénalité: 1065.83

Aline RAFFIER

Christie AYRAL

170


21

pénalité: 1100.43

Emily MILLER

Wendy FISHER

109


22

pénalité: 1130.49

Vanessa RICHON

Amélie PESQUET

147


23

pénalité: 1150.94

Claudine AMAT

Catherine CORBEAU MELLOT

125


24

pénalité: 1177.97

Cindy FABRE

Isabelle LAMANT

188


25

pénalité: 1190.07

Véronick GUILBARD-LASZLO

Rachel COCAGNE-SIMONIN

195


26

pénalité: 1235.94

Valerie THIEBAUT

Marielle ASOU

124


27

pénalité: 1470.68

Krystèle BODET

Sarah BREBION

166






CLASSEMENT PREMIERE PARTICIPATION :

4x4 / Camions

1

pénalité: 690.68

Réjane PENNEQUIN

Marie-hélène PENNEQUIN

181


2

pénalité: 1015.03

Marie FROMENT

Claire AMSELLEM

169


3

pénalité: 1059.96

Silvina PINEIRO ARAMBURU

Stephanie FENESTRAZ

194


4

pénalité: 1065.83

Aline RAFFIER

Christie AYRAL

170


5

pénalité: 1100.43

Emily MILLER

Wendy FISHER

109


6

pénalité: 1130.49

Vanessa RICHON

Amélie PESQUET

147


7

pénalité: 1235.94

Valerie THIEBAUT

Marielle ASOU

124


8

pénalité: 1470.68

Krystèle BODET

Sarah BREBION

166


9

pénalité: 1480.57

Dominique MARIGNANE

Corinne FICUCIELLO

106


10

pénalité: 1525.46

Eve CAGNOU

Marie CORRÈGE

180


 

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